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Frederick Lambart

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Frederick Lambart
Frederick Lambart

Naissance
Ayot St Lawrence, Hertfordshire, Angleterre
Décès (à 80 ans)
Londres, Angleterre
Allégeance Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Arme British Army
Grade Field Marshal
Années de service 1885 – 1913 – 1914 - 1926
Commandement 50th (Northumbrian) Division (en),
Guards Division,
XIV Corps (en),
Aldershot Command (en),
Chef d'état major général de l'Empire Britannique
Conflits Seconde guerre des Boers,
Première Guerre mondiale
Distinctions Chevalier de l'ordre de Saint-Patrick,
Chevalier grand-croix de l'ordre du Bain,
Chevalier grand croix de l'ordre de Saint-Michel et Saint-Georges,
Chevalier grand croix de l'ordre royal de Victoria,
Chevalier grand croix de l'ordre de l'Empire britannique

Frederick Rudolph Lambart, né le et décédé le ), 10e comte de Cavan, est un officier britannique. Il participe à la seconde guerre des Boers et à la Première Guerre mondiale. Il dirige le 14e corps d'armée (en) sur le front de l'Ouest, en mars 1918 il est commandant des forces britanniques sur le front italien. Il commande à cette occasion la 10e armée italienne lors de la bataille de la Piave.
Lambart obtient le poste de chef de l'État-major impérial entre 1922 et 1926, il est fait field marshal en 1932. Au cours de son mandat de CIGS, il met en place le rapport Gueddes et diminue de façon importante la taille de l'armée britannique. Il est le dernier pair élu d'Irlande.

Premières années

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Frederick Rudolph Lambart est né le , il est le fils de Frederick Lambart, 9e comte de Cavan et de Marie Sneade Lambart (née Olive). Il fait ses études au collège d'Eton, à Christ Church, à Oxford et à l'Académie royale militaire de Sandhurst, Lambart intègre les grenadiers de la Garde le [1]. Lambart obtient le titre de vicomte Kilcoursie en 1887 lorsque son père devient comte, il est nommé aide de camp du gouverneur général du Canada en 1891. Il est promu capitaine le et participe à la seconde guerre des Boers il combat à la tête d'une compagnie à la bataille de Biddulphsberg mai 1900. Le , il hérite des titres de son père et prend part à des opérations contre les Boers en 1901, il est mentionné dans les dépêches[2].
Lambart est promu major le [3], il est nommé commandant en second du 2e bataillon des grenadiers de la garde en juillet 1905. Il est promu lieutenant-colonel[4] et commande le 2e bataillon des grenadier de la garde le . Il reçoit le l'ordre royal de Victoria[5], il est promu au grade de colonel le [6]. Il prend sa retraite de l'armée britannique le [7] et prend la direction des chasses à courre dans le Hertfordshire. Il vit à Wheathampstead.

Première Guerre mondiale

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Au début de la Première Guerre mondiale, Lambart est rappelé au service actif, il est nommé commandant de la 4e brigade de la garde le [8]. Il dirige la brigade lors de la première bataille d'Ypres, en octobre 1914. Il reçoit l'ordre du Bain le [9] et participe à la bataille de Festubert en mai 1915.
Lambart est promu major-général[10], il reçoit le commandement de la 50e (Northumbrian) division le . Deux mois plus tard, il commande la division de la garde et devient commandeur de la Légion d'honneur française, le [11]. Il dirige la division de la garde lors de la bataille de Loos. Il est élu par les pairs représentant de l'Irlande le [12], il est le dernier pair élu avant la création de l'État libre d'Irlande. En tant que commandant de la division de la garde, il a sous ses ordres à partir de novembre 1915 le major Winston Churchill intégré au 2e bataillon des grenadiers.
En janvier 1916, Lambart est placé à la tête du 14e corps d'armée (en), il prend part à la bataille de la Somme en juillet. Il est fait grand officier de l'ordre de la Couronne belge le [13] et nommé chevalier de l'ordre de Saint-Patrick le . Promu au grade de lieutenant-général le [14], Lambart a mené son corps à la bataille de Passchendaele lors de l'été 1917. Il est promu au grade de grand officier de la Légion d'honneur le [15]. Le 14e corps d'armée est redéployé en Italie en octobre 1917 comme renfort aux troupes italiennes après la bataille de Caporetto. Il devient chevalier de l'ordre du Bain le [16], Lambart est nommé commandant en chef des forces britanniques sur le front italien le [17]. Il prend la tête de la 10e armée italienne et prend une part décisif à la bataille de Vittorio Veneto, cette bataille sonne le glas définitif de l'armée austro-hongroise entraînant l'armistice de l'Autriche-Hongrie.
Après la fin de la guerre, le roi d'Italie lui décerne la croix du Mérite de guerre[18] et le fait commandant[19] puis grand officier de l'ordre militaire de Savoie[20]. Il est également nommé grand officier de l'ordre des Saints-Maurice-et-Lazare[21]. Lambart devient membre de l'ordre de Saint-Michel et Saint-Georges[22] pour sa contribution aux opérations en Italie, il reçoit la médaille du service distingué américaine[23] et l'ordre chinois de Wen-Hu (en) (1re classe)[24].

Après guerre

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Après la guerre, Lambart est nommé lieutenant de la tour de Londres, le [25]. Le , il devient aide de camp du roi[26], puis commandant d'Aldershot[27], le . Il est promu général de plein droit le [28].
Le , Lambart est nommé chef d'état-major général impérial[29]. Il remplace Henry Wilson dont les relations avec le gouvernement étaient devenues mauvaises. Le choix d'un homme plus rangé à l'antithèse de son prédécesseur a permis la mise œuvre du rapport Geddes préconisant une diminution importante des effectifs de l'armée britannique. Lambart, comme CIGS, diminue les effectifs des troupes en Égypte et en Inde. Pour le nouvel an 1926, il est avancé comme chevalier grand-croix de l'ordre du Bain[30]. Il prend sa retraite le [31]. Lambart est nommé à titre honorifique colonel de la Garde irlandaise à partir du [32] et colonel du régiment de Bedfordshire et d'Hertfordshire le [33].
Une fois à la retraite, Lambart devient président de la National Playing Fields Association et sous-lieutenant de Hertfordshire. Le , il est nommé chevalier grand-croix de l'ordre de l'Empire britannique[34] et devient capitaine de l'honorable corps des Gentlemen d'armes le [35]. Il est promu Field Marshal le [36]. Il participe à la procession des funérailles du roi George V [37] en janvier 1936 et commande les troupes lors de la procession du couronnement du roi George VI le [38]. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, il sert comme commandant des Volontaires Hertfordshire de la défense locale.

Il meurt le à la clinique de Londres de Devonshire Place. Lambart est inhumé dans le caveau familial du cimetière de Ayot St-Laurent.

Lambart épouse le à Inez Caroline Crawley (1870-1920), fille de George Baden Crawley et Eliza Inez Hulbert, à l'église de Digswell dans le Hertfordshire. Le couple n'a pas d'enfant.
Il épouse en secondes noces, le , Lady Hester Byng Joan, fille du révérend Edmund Francis Byng Cecil, 5e comte de Strafford et Emily Georgina Kerr, à l'église Saint-Marc à North Audley Street, Mayfair, Londres. Joan, la comtesse de Cavan, est anobli comme dame commandeur de l'ordre de l'Empire britannique en 1927. Le couple a deux filles :

  • Lady Elizabeth Mary Lambart (né le ), mariée en 1949 à Mark Kerr Frédéric Longman. En 1947, elle est l'une des huit demoiselles d'honneur au mariage de la princesse Elizabeth au lieutenant Philip Mountbatten.
  • Lady Joanna Lambart (né le ), épouse en 1955 au grade de major Michael Godwin Stourton Plantagenet.

Lambart n'a pas de fils, son titre de comte de Cavan est transmis à son frère, Horace.

Notes et références

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  1. « London Gazette », 25506, (consulté le ), p. 4082
  2. « London Gazette », 27353, (consulté le ), p. 5936
  3. « London Gazette », 27505, (consulté le ), p. 8758
  4. « London Gazette », 28109, (consulté le ), p. 1049
  5. « London Gazette », 28391, (consulté le ), p. 4649
  6. « London Gazette », 28580, (consulté le ), p. 1066
  7. « London Gazette », 28771, (consulté le ), p. 7777
  8. « London Gazette », 28980, (consulté le ), p. 9514
  9. « London Gazette », 29074, (consulté le ), p. 1686
  10. « London Gazette », 29283, (consulté le ), p. 8733
  11. « London Gazette », 29290, (consulté le ), p. 8987
  12. « London Gazette », 29310, (consulté le ), p. 9547
  13. « London Gazette », 29943, (consulté le ), p. 1592
  14. « London Gazette », 29886, (consulté le ), p. 15
  15. « London Gazette », 30306, (consulté le ), p. 9945
  16. « London Gazette », 30450, (consulté le ), p. 1
  17. « London Gazette », 30966, (consulté le ), p. 12483
  18. « London Gazette », 31039, (consulté le ), p. 14099
  19. « London Gazette », 31039, (consulté le ), p. 14096
  20. « London Gazette », 31222, (consulté le ), p. 3283
  21. « London Gazette », 31514, (consulté le ), p. 10612
  22. « London Gazette », 31395, (consulté le ), p. 7423
  23. « London Gazette », 31451, (consulté le ), p. 8938
  24. « London Gazette », 31783, (consulté le ), p. 1935
  25. « London Gazette », 31833, (consulté le ), p. 3533
  26. « London Gazette », 32112, (consulté le ), p. 10732
  27. « London Gazette », 32117, (consulté le ), p. 10834
  28. « London Gazette », 32505, (consulté le ), p. 8690
  29. « London Gazette », 32615, (consulté le ), p. 1489
  30. « London Gazette », 33119, (consulté le ), p. 4
  31. « London Gazette », 33134, (consulté le ), p. 1243
  32. « London Gazette », 33058, (consulté le ), p. 4114
  33. « London Gazette », 33468, (consulté le ), p. 1193
  34. « London Gazette », 33292, (consulté le ), p. 4405
  35. « London Gazette », 33519, (consulté le ), p. 4849
  36. « London Gazette », 33886, (consulté le ), p. 7504
  37. « London Gazette », 34279, (consulté le ), p. 2768
  38. « London Gazette », 34453, (consulté le ), p. 7081

Liens externes

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